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La Vie Claire en 2024 : croissance, défis et projets selon Christelle Le Hir

Christelle Le Hir, présidente du directoire de La Vie Claire. Photo : LVC.

À quelques jours de l’ouverture de Natexpo, Bio Linéaires a échangé avec Christelle Le Hir, présidente du directoire de La Vie Claire. Aux commandes de l’enseigne depuis plus de deux ans, elle a dû faire face à une période difficile pour la distribution spécialisée bio. Aujourd’hui, le marché a évolué. Christelle Le Hir revient sur l’évolution du chiffre d’affaires en 2024, l’analyse des rayons, ainsi que sur les perspectives et projets à venir.

 

Bio Linéaires : Quelles évolutions constatez-vous depuis le début de l’année 2024 ?

Christelle Le Hir : Depuis le début de l’année 2024, nous avons observé une reprise notable de notre chiffre d’affaires, avec une augmentation au cumul à fin août à périmètre constant, à +8%. Cette performance est le reflet d’une amélioration de la fréquentation de nos magasins, ainsi que d’un panier moyen en hausse.

« Les initiatives visant à mieux faire connaître l’origine de nos produits et notre engagement en faveur de l’agriculture biologique ont rencontré un écho favorable auprès de notre clientèle » Christelle Le Hir

Il est important de noter que ces résultats s’inscrivent dans un contexte de reprise générale du marché bio qui est quant à lui à +7,42% au cumul à date à fin août, après une période marquée par des ralentissements liés à la baisse du pouvoir d’achat et à l’impact de la pandémie.

 

BL : Quels sont les rayons les plus dynamiques ? Comment l’expliquez-vous ?

C. L. H. : Nos rayons alimentaires, en particulier les fruits et légumes sont en pleine croissance. Cette dynamique peut être attribuée à plusieurs facteurs : la montée en puissance de la demande pour des produits locaux, bio et responsables, ainsi que l’intérêt croissant des consommateurs pour une alimentation plus saine.

Nous avons également noté que les initiatives visant à mieux faire connaître l’origine de nos produits et notre engagement en faveur de l’agriculture biologique ont rencontré un écho favorable auprès de notre clientèle.

 

Lire aussi : La Vie Claire : les voyants sont au vert !
 
BL : Quels sont les rayons les moins dynamiques ? Comment l’expliquez-vous ?

C. L. H. : Le rayon hygiène et beauté est plus à la peine. Mais c’est un phénomène qui touche l’ensemble du marché des cosmétiques en France, et pas uniquement le réseau spécialisé. L’inflation a poussé les consommateurs à réduire leurs dépenses en produits jugés non essentiels, y compris les cosmétiques. Cette évolution a frappé de plein fouet des produits qui semblaient pourtant porteurs, comme les cosmétiques à faible impact environnemental ou fabriqués à partir d’ingrédients naturels. Les shampooings (solides), par exemple, ont perdu du terrain, et les produits bio, ont été délaissés par les consommateurs.

Un autre facteur est la montée en puissance des enseignes à très bas prix, qui détournent les consommateurs des circuits traditionnels. Ces enseignes proposent des produits cosmétiques à des prix plancher, ce qui met sous pression des segments plus qualitatifs et éthiques comme la bio. Face à ces défis, nous devons redoubler d’efforts pour réaffirmer la valeur ajoutée des produits proposés dans nos magasins, en insistant sur leur efficacité, leur qualité, leur composition éthique et naturelle, et en renforçant notre lien de confiance avec les consommateurs.

« La réduction de l’offre bio dans la grande distribution profite à des enseignes spécialisées comme La Vie Claire » 

BL : Pensez-vous que la baisse de l’offre en GMS vous est profitable ?

C. L. H. : Oui, nous constatons effectivement que la réduction de l’offre bio dans la grande distribution profite à des enseignes spécialisées comme La Vie Claire. Il semble qu’il s’agisse d’un phénomène de fond : les consommateurs sont de plus en plus à la recherche de produits de qualité, issus d’une agriculture biologique locale et transparente, et qu’ils retrouvent effectivement dans le réseau spécialisé.

 

BL : Comment percevez-vous les mois à venir, jusqu’à la fin de l’année ?

C. L. H. : Nous restons optimistes quant aux perspectives de 2024. La reprise progressive du marché bio, annoncée par plusieurs observateurs, se confirme dans nos résultats. Nous prévoyons une poursuite de cette dynamique positive grâce à notre stratégie axée sur des produits bio, bons et de qualité, nos initiatives commerciales (avec des opérations promotionnelles fortes chaque mois) et notre engagement à proposer des produits bio accessibles (notre sélection de Petits Bio notamment), sans compromis sur la qualité. Nous continuerons à investir dans la satisfaction de nos clients, en étant attentifs aux tendances du marché.

 

BL : Avez-vous des projets pour les derniers trimestres de 2024 ?

C. L. H. : Nous avons plusieurs projets en cours pour les derniers mois de 2024. Outre l’ouverture de trois nouveaux magasins à Courbevoie, La Destrousse et Mende, nous finalisons la mise en marche d’une nouvelle plateforme logistique à Grigny en région Rhône-Alpes pour améliorer encore la distribution dans nos magasins, tant franchisés qu’en propre. Nous continuerons également à revoir et enrichir nos gammes, en innovant et en mettant toujours au cœur de nos développements produits : le goût, la santé, et l’environnement.

Propos recueillis par Antoine Lemaire

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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