Depuis 2021, la marque Normande Pimpant ouvre la voie aux solutions vertueuses plus écologiques et au consommer mieux pour soi. En faisant «parler la poudre», elle éduque sa communauté grandissante d’utilisateurs, et promeut des solutions de lavage et d’hygiène performantes, porteuses de valeurs d’avenir.
« C’est une véritable histoire de famille » soulignent Karline et Baptiste Hamain, co-fondateurs de la marque suite à un déclic : voir leur petite fille jouer avec une bouteille en plastique sur la plage.
Ils décident alors de revendre leur première entreprise pour s’engager à fond sur une idée simple, un projet pour les générations à venir : Pimpant.
« Tout le plastique à usage unique utilisé au quotidien peut être réduit. Pimpant combat les produits comme le litre de gel douche en bouteille plastique qui contient 90% d’eau. Notre projet, c’est de proposer des alternatives saines et rechargeables au travers d’une filière basée sur la poudre à reconstituer. »
« Aujourd’hui, l’écologie n’est pas le critère d’achat n°1 du consommateur, ce qui pousse les industriels comme nous à faire mieux, avec moins ». C’est pourquoi Pimpant travaille sur des solutions d’avenir : une poudre à reconstituer moins chère, plus agréable à utiliser et meilleure pour la santé. Et plus écologique, dans la mesure où elle utilise moins de plastique pour son conditionnement.
Pimpant compte aujourd’hui 70 références, dont un cœur de gamme sur la partie hygiène : dentifrice, gel douche, lave-mains, déodorant. Et pour la maison, la lessive, les tablettes-vaisselle, ainsi qu’une innovation majeure : le liquide vaisselle en poudre à reconstituer, un produit à fort impact sur le plastique. «Une offre ultra-performante avec 10% d’actifs sous sachet papier, qui « cartonne » auprès des consommateurs ».
Avec 3 ans d’existence, cette PME compte déjà près de 120 000 clients en e-commerce, . « Construire une nouvelle filière génère beaucoup de création de contenu sur les réseaux sociaux. Les gens doivent comprendre notre activité et le concept de la poudre à reconstituer, une fois confrontés au produit ». Si aujourd’hui 90% des ventes se font sur internet, Pimpant est très conscient du fort potentiel existant en magasins bio, marché sur lequel la marque développe rapidement son référencement, ainsi que sur celui de la santé en pharmacies, avec aujourd’hui plusieurs enseignes bio signées. En effet, une importante demande existe pour cette clientèle conquise en ligne, qui veut aussi pouvoir retrouver leurs produits préférés en magasin près de chez eux.
« Cette proximité recherchée avec le client est primordiale pour faire passer le message sur les avantages de la poudre à reconstituer. »
2024 marque le changement de modèle pour l’entreprise, qui revoit complètement son mode de production. Dès 2021 le choix s’était porté sur une R&D performante, via des recrutements de pointures, ou des partenariats avec des laboratoires spécialisés en formulation.
Pimpant saute le pas en passant du statut de marque à celui d’industriel : dès juillet, les premières productions de poudre sortent de la toute nouvelle usine, avant une inauguration complète le 19 septembre 2024.
« Nous avons voulu créer l’usine parfaite, en nous entourant des meilleurs spécialistes, et entrer dans une logique industrielle avec une certaine naïveté, un regard complètement neuf. Notre usine va permettre d’éviter l’utilisation de + de 30 millions de bouteilles et tubes plastique chaque année. »
L’objectif sera de maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeurs, de la R&D en passant par le mélange des poudres, le conditionnement en stick, et la logistique pour les envois aux particuliers et aux magasins.
Sur une surface de 1500 m2, la production en poudre égale celle d’une usine de 10 000 m2 en production liquide. La taille réduite des ingrédients pour les 10% d’actifs nécessaires prenant 10 fois moins de place à produire et à stocker. L’autonomie est privilégiée : mélangeurs ultra performants, chaîne de travail très automatisée, pour une usine peu énergivore, et à l’avenir complètement autonome une bonne moitié de l’année grâce à l’installation de panneaux solaires.
La consommation d’eau est fortement réduite, de par la nature même des produits qui n’aiment pas l’eau, sauf une fois dilués chez le client. Le nettoyage des machines se fait à l’air comprimé, on utilise deux fois moins d’eau sur le cycle de vie du produit.
Quant au sourcing, si le nombre d’ingrédients disponibles s’est fortement développé ces dernières années, on privilégie l’Europe, et de plus en plus la France et local, pour les parfums et les goûts, sauf exception pour certaines matières à forte valeur ajoutée, provenant du Japon. Autre point fort pour Pimpant : les emballages, les contenants.
Que ce soit pour les sachets ou le verre, tout est fabriqué en France, avec l’idée de les garder à vie pour le verre, un matériau qui ne bouge pas.
Pimpant veut montrer l’exemple, emmener une forte communauté autour de son projet, en sensibilisant les familles sur le lieu même de production. En ouvrant son usine au public, en aménageant une salle de classe pour les scolaires, en éduquant autour de la problématique du plastique. La famille réhabilite l’ancien magasin de meubles des parents au centre de Dives-sur-mer, on supprime le béton pour ré-enherber les surfaces, et aménager un jardin en permaculture.
Une dizaine d’emplois sont créés pour la nouvelle usine, au cœur d’une ville qui a vu par le passé une autre usine fermer, des emplois détruits, impactant la famille. C’est une forme de réhabilitation de l’histoire, et tout un écosystème autour de l’usine, de la sous-traitance en circuit court, avec deux ESAT, soit une trentaine de personnes qui travaillent pour le conditionnement, et aiment le côté coloré, la nature joyeuse des produits.
Les magasins bio à proximité sont des partenaires fidèles, et d’autres synergies sont à venir avec diverses associations et entreprises locales.
C’est un autre objectif pour la marque, forte du constat que les coûts de l’énergie et de l’eau vont continuer à grimper, entraînant une augmentation des prix des produits conventionnels.
Un argument pour Pimpant qui tirera son épingle du jeu en optimisant l’outil de production, créant une véritable alternative pour les produits en poudre, dont la part de marché est encore modeste, mais possède un gros potentiel de développement à l’avenir.
D’où cette forte présence sur les réseaux sociaux où la marque compte plus de 250 000 followers, et la participation à des émissions comme « Qui veut être mon associé », toujours dans le but d’apprendre la poudre aux consommateurs de demain. C’est pour ces mêmes raisons que l’usine Pimpant produira pour d’autres marques, ou en MDD, pour démocratiser ce marché du « mieux consommer ».
Un chiffre d’affaires triplé chaque année depuis sa création, un objectif de 8 M€ de CA en 2024 : aujourd’hui Pimpant réussit son pari au sein du rayon DPH et entretien des magasins bio. Assurément une marque à suivre…
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